"Les dents et la langue ne se battent"
Tableau participatif N°9 = « Les dents et la langue ne se battent pas. » 12 - 2013 - Acrylique sur toile – 89 x 130 cm (60 traces) — à Orvault.
par sylvainchabalartiste
Mes territoires de couleurs demontrent tout d'abord cette nécessité que j'ai de cerner, marquer les couleurs et nuances au détriment de tout le reste... Je fais vivre les frontières puissantes, qui sont autant de rythmes, de murs dans la peinture...
Pourquoi ?
Ma vie, la vie est ainsi réglée : liberticide sous le joug du sentiment ultra-écrasant de la propriété... Je suis Chez Moi... C'est Mon Pays...c'est à Moi... Mes frontières, Ma cloture, Mes murs, Ma voiture... mes propriétés sont mes prisons.
Je protège peut-être chaque couleur, chaque forme comme autant de pays, de territoires, de maisons... Je crains les espaces infinis et ne me sens bien que cocooné... Même mon atelier, est envahi de protections symboliques...
Le pretexte devient un vitrail, dont les cernes de plomb marquent aussi le rythme des fenètres de couleurs... laissant juste quelques rais de lumières transpercer les murs... Mes couleurs sont mes lumières.
"Les dents et la langue ne se battent"
Tableau participatif N°9 = « Les dents et la langue ne se battent pas. » 12 - 2013 - Acrylique sur toile – 89 x 130 cm (60 traces) — à Orvault.
par sylvainchabalartiste
Une certaine histoire de Matthew = 11.2013 - Acrylique sur toile - 120 x 160 cms
Dans cette histoire de Matthew, il n’y a pas de caducée de Mercure : à la place un bec d’oiseau… un oiseau sans les ailes, symbole de la diligence, le savoir, la rapidité, la sollicitude, le dévouement et le soin.
Il n’y a pas de casque non plus, un morceau de vieille armure qui protégeait la tête des pensées faibles conduisant à la tricherie : ici c’est inutile…
Le bâton qui symbolise le pouvoir de ceux qui connaissent la science comptable, qui traite du patrimoine de toutes les entités a été remplacé par quelques signes moins guerriers et plus immédiatement saisissables… 1 « + », 1 « / », 1 « % »… quelques ponctuations qui disparaissent sous certaines couleurs mais restent là : je le sais puisque je les ai tracé.
Il n’y a pas de Serpent car la sagesse est présente en cet endroit. On sait ici, combien vous devriez considérer avant d'agir, de choisir le chemin correct et en même temps le plus avantageux.
Et cet ensemble, entre parenthèse, s’en va dans ce bec d’oiseau aux allures de « Supérieur ou égal ».
Il y a tout de même une petite blague, un signe qui n’a rien à faire ici, parce que l’on ne peut le dire sans l’écourter, on ne peut le saisir tout à fait…
« Pi » à l’envers n’a rien à faire ici, si ce n’est jouer au grain de sable, comme la dimension au-delà des chiffres qui sont la traduction analytique d’une aventure humaine… car derrière les chiffres il y a toujours une aventure humaine.
"Sur la Place des Grands Hommes. "
Sur la Place des Grands Hommes, il n’y a pas grand monde… certains pensent en fouler les pavés mais n’y font que passer, le temps de leur petite existence.
Sur la Place des Grands Hommes, un peu comme à l’Olympe de l’Humanité, une poignée d’esprits hors normes, de purs altruistes, d’idéalistes salvateurs ont fabriqué nos espoirs et nos raisons de vivre. Mon fils dit de ceux-là, qu’ils « luminent ».
Sur la Place des Grands Hommes, il n’y a pas de couleur en dehors de celles du jour, pas d’intérêt personnel, pas de petit ni de grand… il y a des femmes et des hommes tellement humain.
Et il y a ceux qui sont si sûrs d’être les propriétaires de cet Olympe, à jamais. Ceux qui sont si petits, misérables habillés de leur seule vanité, coiffés d’un haut de forme suffisant, et qui osent envisager un peuple d’en haut et un peuple d’en bas… Ceux qui gouvernent, dominent (de « Dominus » : le Maitre), sans égard ni imagination en arrivent à croire que tout est ainsi pour toujours.
Et ceux là s’en vont, pétris de la certitude d’avoir enfin leur place parmi les Grands… quand ils seront oubliés de tous, juste rangés dans un petit article de dictionnaire, seul garant de leur mémoire…
Les Grands, se confondent dans les couleurs pour lesquelles ils se sont sans cesse battus : ils deviennent un Patrimoine, un Pilier de leur peuple au-delà de leur cause.
Quand je regarde, nos grands hommes à nous, je ne peux m’empêcher de sourire comme s’il s’agissait d’une petite blague sans éclat… une toute petite blague : petite comme nos grands hommes se débattant pour s’octroyer une raison d’exister devant tous. Ils n’ont pas d’éclat et n’en font pas non plus…
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LA COMÉDIE HUMAINE
Acrylique et ponceuse sur toile - 02.2013 - 65 x 90
Un petit théatre, dont les rideaux ouverts font jour au miteux et à la crasse, mentant toutefois sur les ors passés de ses heures de gloire. Un cirque à ciel ouvert et sa ménagerie humaine triste, qui n'a de cesse de ranger ses arbres et sa garde robe.
"Il y a encore quelques jolis petits nuages dans le ciel, et le rouge de certaines fleurs dans les bacs "Rivièra" de certains balcons, le bleu du ciel, lui, n'est jamais plus tout à fait pur... les autres couleurs sont chimiques..."
01.2013 - Acrylique sur toile (Titre rectifié) - 97 x 130 cms
Nouvelle crise d'existentialisme... je me retourne sur mes peintures, et ne voit que celles qui ne m'inspirent plus, ou ne m'ont jamais vraiment inspiré.
A coup de noir intense et/ou de ponceuse, j'effectue un travail minitieux de destruction, d'effacement , de recomposition...
Une respiration au final qui n'a d'égal que la satisfaction du travail bien fait : de la destruction ou du résultat final, je ne sais pas toutefois ce qui est bien fait !
Je recommencerai peut-être dans quelques temps sur les mêmes toiles...
NATURE MORTE AUX POISSONS - 01-2013 - 48.5 x 68.5 cm - Techniques mixtes sur toiles (Huile, Acrylique, Collage, ponçage, arrachage...)
Une toile que je n'arrivais pas à finir... un truc genre "bof...ch'ais pas", limite "Beurk"...
Un ras le bol de la voir inachevée sur les étals de l'atelier... la bouger encore parce qu'elle traîne... l'enfouir une fois de plus pour ne plus la voir : il y avait quand même ces poissons qui traînaient, plus très frais.
Un gros coup de "calgon", et la tempête est venue : j'ai pris la toile, une ponceuse équipée d'une toile émeri à gros grains... puis à l'attaque ! Je regardais les couleurs disparaitre, ces marques blanches naitre des vibrations immenses de la ponceuse... comme un jeu nouveau de destruction bien loin de la guerre.
Et voilà mes poissons dans une nature morte sous la toile émeri. Ils ne sont toujours pas frais mes poissons...
Les jolies colonies... 01 - 2012 - Huile & Acrylique sur toile - 85 x 115 cm
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RÉCRÉATION ABSTRAITE 11/12-2012//01-2013 N°3 & N°4
Acrylique sur toile - 97 x 130 cm
Continuons sur les pistes agréables de la peinture pure. Le pinceau, la couleur et la main ne font qu'un, gentiment accompagnés par un esprit serein de ne pas avoir à penser... Et ce jeu est long, mine de rien mais reposant : une parfaite illustration de l'idée que le chemin est plus intéressant que le but.
76 jours pour couvrir 5.044 m² de toile en 4 morceaux : tout d'abord réunies, les toiles sont inversées, déstructurées, restucturées, séparées & recollées au gré d'une simple humeur fantasque... des liens existent qui les lient discrètement sans que cela soit nécessaire.
Les 4 "RÉCRÉATION ABSTRAITE 11/12-2012//01-2013", sont unies par les jeux de la composition sans pour autant être unies pour la vie.
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Acrylique sur toile - 97 x 130 cm - Série des Récréations
En ces temps incertains pétris de certitudes absurdes, et d'idées aux idéaux suspects... je m'en vais sur les seuls chemins de la couleur, pour oublier. Il n'y a pas de sens à donner à ces jeux sensuels et malicieux, juste peut-être une règle du jeu... je ne figure plus, ni ne déblatère, ni ne susurre quoi que ce soit, mais je peins !
Du sens il y en a, mais seulement le mien... aussi ça n'en a pas beaucoup, de sens, puisque personne d'autre n'est moi en dehors de moi.
Des figures, il y en a aussi, mais bien cachées pour ne rien figurer... et du blabla, j'en fais en ce moment même.
Même quand je ne dis rien, je suis bavard !