Mes territoires de couleurs demontrent tout d'abord cette nécessité que j'ai de cerner, marquer les couleurs et nuances au détriment de tout le reste... Je fais vivre les frontières puissantes, qui sont autant de rythmes, de murs dans la peinture...
Pourquoi ?
Ma vie, la vie est ainsi réglée : liberticide sous le joug du sentiment ultra-écrasant de la propriété... Je suis Chez Moi... C'est Mon Pays...c'est à Moi... Mes frontières, Ma cloture, Mes murs, Ma voiture... mes propriétés sont mes prisons.
Je protège peut-être chaque couleur, chaque forme comme autant de pays, de territoires, de maisons... Je crains les espaces infinis et ne me sens bien que cocooné... Même mon atelier, est envahi de protections symboliques...
Le pretexte devient un vitrail, dont les cernes de plomb marquent aussi le rythme des fenètres de couleurs... laissant juste quelques rais de lumières transpercer les murs... Mes couleurs sont mes lumières.